Œuvre de paix en traditions de la Tora


Séminaire spécialisé de recherche AIDOP / Artisans de Paix : Spiritualité de l’Interreligieux pour la Paix. Direction Paula Kasparian (programme N°4 d’AIDOP : «Pardon réconciliation, justice»), sur INSCRIPTION et homologation nécessaires.
Dan Arbib est chargé d’introduire la question de la paix interne aux traditions juives, de la paix avec les autres religions, de la paix civile dans la diversité des nations et entre les nations. Avec Dan Arbib, Claude Cohen-Boulakia, Rabbin Yeshaya Dalsace, Rabbin Gabriel Farhi, Jean-Paul Durand op, Paula Kasparian.
14ème séance.


Date : 26/4/2015
Heure : 15:00 - 19:00
Lieu : Couvent Dominicain
Adresse : 18, rue des Tanneries 75013 Paris



Direction Paula Kasparian (programme N°4 d’AIDOP : «Pardon réconciliation, justice» (Relectures en éthique à AIDOP de rapports entre mystiques et polémologie), sur INSCRIPTION et homologation nécessaires.

 

L’INSCRIPTION PREALABLE au séminaire est obligatoire (avant le matin 24 avril 2015 : 9h):

> soit auprès d’AIDOP (email : commission@aidop.org ou tel : 00 33(0)6 08 58 72 93),

> soit auprès d’Artisans de Paix (email : paula.kasparian@artisans-de-paix.org ou tel 06 77 09 91 51) pour les seuls membres de ce mouvement (à jour de leur cotisation pour l’année civile en cours).

Merci aux personnes inscrites mais dans l’impossibilité de venir de le signaler suffisamment tôt pour permettre l’inscription d’autres personnes.

 

Programme détaillé de la journée

 

Les Artisans de Paix ont pour vocation de s’engager dans une voie de croissance en humanité ou (et) de sanctification (ce qui est le but de chaque religion) en s’appuyant les uns sur les autres, avec la diversité des traditions religieuses représentées parmi eux (ce qui les spécifie). Cet engagement est un pari proposé à tous, parce que, comme dans le cas du pari de Pascal, même si la probabilité de succès parait faible à certains, la chance de gain est infinie pour tous. La mission des Artisans de Paix est d’offrir au monde quelques vivres pour des cheminements de transfiguration ou de Paix. A cette fin, ils ont adopté une Charte lisible dans son intégralité sur le site www.artisans-de-paix.org, résumée sur le bulletin d’adhésion à Artisans de Paix, qui a reçu l’assentiment des Artisans de Paix des diverses traditions représentées parmi eux. Le don de la paix et le don de la confiance en Dieu malgré les tribulations passagères nous rapprochent, personnes et traditions. Comment ce don s’opère-t-il dans les traditions de la Torah et entre elles ? Nous confions à Dan Arbib, vice-président juif des Artisans de Paix, le soin d’introduire la question.

« Comment le judaïsme pense-t-il la paix ? Penser la paix, c’est d’abord penser l’autre de la guerre. Mais la paix revient-elle à faire taire toute divergence ou à interdire toute conflictualité ? Pour le judaïsme, il s’agit essentiellement de penser un modèle non consensuel de la paix. Paix ne marche ni avec consensus, ni avec accord – mais s’accommode au contraire de divergences, discussions, oppositions, etc. L’impossibilité de penser la concorde malgré et dans la divergence des options philosophiques et religieuses, n’est-elle pas l’origine de toute guerre, dès l’instant que les divergences sont sans doute irréductibles et absolument inévacuables ? Le judaïsme prend acte de la pluralité intrinsèque de la condition humaine pour penser une paix qui ne réclame ni renoncement, ni inféodation, ni homogénéité.

S’agissant du rapport entre Israël et les autres nations, plusieurs données élémentaires s’opposent à la guerre. D’abord, l’élection d’Israël elle-même interdit tout prosélytisme et toute conversion forcée ; d’autre part, les anticipations bibliques de l’ère messianique suggèrent le maintien de la différence des peuples, s’il est vrai que « ma maison deviendra maison de prières pour tous les peuples » – pour tous dans leur pluralité irréductibles, et non pour une humanité globalisée ou placée sous la coupe d’un peuple particulier ; de plus, si la Torah a été donnée en 70 langues, c’est qu’elle parle à chaque nation sa langue. Cette vision structurellement différenciée de la condition humaine s’inscrit néanmoins dans le cadre du monogénisme biblique, qui proclame que tous les hommes sont frères car descendants du même couple originel.

Au cœur même d’Israël, des facteurs à la fois historiques et théologiques rendent possible l’accord dans le désaccord. D’une part parce que le judaïsme s’est construit historiquement sans pouvoir centralisé : la décentralisation interdit toute éventuelle « rupture de ban » de périphéries à l’égard d’un centre, ou l’opposition de groupes « dominés » à des groupes « dominants ». Sur le plan plus théologique, l’appel au travail incessant d’interprétation, favorisé par l’image des 70 facettes de la torah et par l’oralité constitutive du deuxième volet de la torah (puisque la Torah écrite est doublée d’une Thora orale, rapportée par le Talmud) qui contredisent dans leur principe toute recherche fondamentaliste de la vraie parole de Dieu, rend possible des divergences d’opinions et d’options qui sont toutes autant « paroles du vrai Dieu » les unes que les autres. Du reste, l’inquiétude consubstantielle à l’âme juive, intrinsèque à son identité même, devant la menace d’une disparition totale et sans rémission du peuple juif de la surface de la terre (songeons au projet d’Aman dans le Livre d’Esther, identique à celui du nazisme) incite à un resserrement des écarts et à une unité du peuple en dépit de toutes les oppositions.

Un tel modèle de paix non consensuelle ne va évidemment pas sans question, mais à tout le moins est-il original. Purement théologique d’abord, il se pourrait qu’il soit aussi de nature à inspirer nos sociétés démocratiques ». Dan Arbib

Avec :

Dan Arbib, Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure et ancien pensionnaire de la fondation Thiers. Agrégé et docteur en philosophie. Auteur de « Dieu et l’infini dans la métaphysique de Descartes », thèse de doctorat de philosophie soutenue en 2012 sous la direction de M. le Professeur Jean-Luc Marion, de l’Académie française, auteur entre autres de « La théologie blanche de Descartes ». Après avoir enseigné à l’université de Paris-Sorbonne et à l’Institut Catholique de Paris, Dan Arbib enseigne actuellement à l’université Jean Moulin à Lyon-3. Spécialiste de Descartes et de Lévinas, il est secrétaire scientifique du bulletin cartésien (Centre d’études cartésiennes / Archives de philosophie) et membre de la commission scientifique de l’édition des œuvres de Lévinas (Grasset / imec). Il est auteur de « La lucidité de l’éthique. Etudes sur Lévinas » publié en mai 2014 par les éd. Hermann. Hazan à la Synagogue des Tournelles. Membre du Consistoire, il est Vice-président des Artisans de Paix, succédant à ce poste au Général Robert Munich (président d’honneur de la Synagogue Chasseloup-Laubat) et au Professeur Raphaël Draï.

Claude Cohen-Boulakia, Poétesse et Docteur en philosophie, travaille sur le « corps ». Elle a publié « L’Utérus du Christ » (éd, Galilée, 1978), « Le Mal ? La Mort » (éd. E.D.K, 2000), « La Joie d’exister » (éd. E.D.K, 2000 ). Elle a organisé dans le champ de ses recherches plusieurs colloques à Cerisy qui ont donné lieu à publications dont « Les Figures du Messie » (éd. In Press, 1996) en collaboration avec Shmuel Trigano, « Corps, âme, esprit » (éd. E.D. K., 1996) avec Jacques Gorot, « Déterminismes et complexités du physique à l’éthique autour d’Henri Atlan » (éd. La Découverte, 2008) avec Paul Bourgine, David Chavalarias, « Spinoza aujourd’hui » (éd. PSP, 2012) avec Pierre-François Moreau.

Rabbin Yeshaya Dalsace, Journaliste, comédien et metteur en scène. Franco israélien. Il fait des études de droit à Paris, puis de théâtre au Théâtre National de Chaillot avec Antoine Vitez. Il fait son Alya en 1990, son service dans Tsahal, il est journaliste à Kol Israël, enseigne la dramaturgie à l’Université hébraïque. Il fait un Master israélien d’études juives, est créateur et rédacteur du site francophone Massorti.Com, collaborateur régulier du site Akadem, conférencier (Alliance Israélite, OSE, Centre communautaire, AJC, colloques et formations universitaires). Marié et père de cinq enfant, il est aujourd’hui le rabbin de la Synagogue Massorti Dor Vador à Paris.

Rabbin Gabriel Farhi, Ordonné rabbin en 1996, après des études au Séminaire rabbinique du Leo Baeck College, à Londres et à Jérusalem. Il fut pendant douze ans, jusqu’en août 2007, l’un des trois rabbins qui anima et dirigea le Mouvement juif libéral de France. Il est depuis septembre 2007 le Rabbin fondateur de l’AJTM, Alliance pour un judaïsme traditionnel et moderne dont la synagogue Beth Yaacov est située au 48, rue Pelleport dans le 20e arrondissement de Paris. Il est également membre du comité de parrainage de l’association La paix maintenant. Enfin, il tient le poste d’aumônier israélite de l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris depuis son ouverture en 2001, de l’hôpital Corentin-Celton et de l’hôpital Vaugirard. Il intervient régulièrement dans les facultés de médecine parisiennes sur l’éthique médicale ainsi que dans le cadre de DIU sur les soins palliatifs ou régulation des naissances.Le rabbin Gabriel Farhi prend position à plusieurs reprises pour un dialogue entre Israéliens et Palestiniens pour résoudre le conflit du Proche-Orient2. Depuis 1999, il donne un « billet d’humeur » le dimanche matin à 8 h 35 sur la radio Judaïques FM en commentant l’actualité. Il a notamment déclaré son soutien au rabbin Gilles Bernheim le 10 février 2008.

En présence du Professeur Jean-Paul Durand op, grâce à l’invitation de qui a lieu ce séminaire spécialisé AIDOP ouvert pour coopération aux Artisans de Paix. Il participera aux débats, en interrogeant les intervenants sur leurs perspectives au service de la paix : paix intérieure certes, mais dont la visibilité est appelée à se manifester afin d’appeler et de concourir à la paix dans la justice. Professeur à la Faculté de Droit canonique de l’Institut Catholique de Paris, Doyen honoraire, Lauréat de l’Institut de France, il est Fondateur d’AIDOP, membre du Pôle de recherche de l’Institut catholique de Paris « Ethique, morale, institution ». Ancien directeur de la Revue d’éthique et de théologie morale (RETM), il est éditeur au Cerf. La Faculté orthodoxe roumaine de théologie de Cluj-Napoca lui a fait décerner le titre de doctor honoris causa par son Université Babes Bolyai le 10 octobre 2013 pour ses études des rapports entre religions & Etats, spécialement sur la notion d’ « Eglise nationale ». Juriste, moraliste et peintre.

Direction, introduction et coordination : Docteur Paula Kasparian. Auteur d’une thèse de Doctorat ès Sciences Economiques en Epistémologie et Histoire de la Pensée sur « Les apports de Jean Piaget à l’épistémologie des sciences sociales » (1983) et d’une thèse de Doctorat ès Lettres en Philosophie sur « Le Toucher de l’Esprit – Connaissances révélées et connaissances scientifiques » (2001), elle vit le rapport entre ces deux thèses comme celui entre « l’un et l’autre testament » tel que l’a conçu Paul Beauchamp qui partagea l’itinéraire des « Artisans de Paix » jusqu’à sa mort, en 2001. Ce rapport est celui de la Révélation dans l’intimité du Corps de l’Homme par la Vie du Souffle avec laquelle advient le Sens, de l’Unité de la Diversité des cultures de la terre.
Le premier à faire une expérience d’allure semblable malgré la profonde différence de contexte, n’est-ce pas Saül de Tarse, sur le chemin de Damas, au premier siècle de notre ère ? La première culture qu’il interpréta à la lumière de cette expérience corporelle, est la Tora assortie des écrits prophétiques de la culture hébraïque. A la suite de quoi, il s’engagea avec la clé d’interprétation de cette expérience fondatrice nocturne, à la rencontre diurne de la diversité des cultures de la terre. Paula Kasparian assure la direction des cycles de conférences Artisans de Paix depuis qu’ils existent (1997). La pensée systémique, telle qu’elle a été inaugurée par Jean Piaget avec la création de l’Epistémologie génétique, est à l’œuvre dans la conception de ces cycles. Ce qui rend possible cette pensée en spirale combinant la diversité et l’unité, c’est le ressourcement des sujets dans une parole sans bruit de mots qui est au cœur de l’expérience spirituelle des Artisans de Paix. Celle-ci se reconnaît dans les signifiants de la Révélation Sinaïtique interprétée diversement dans l’altérité des traditions de l’humanité. Actuellement Présidente des Artisans de Paix (www.artisans-de-paix.org), Mme Paula Kasparian est Chargée de mission auprès du Programme de recherche et de formation N°4 d’AIDOP « Pardon, réconciliation, justice », ainsi que Présidente du Séminaire spécialisé AIDOP / Artisans de Paix : “Spiritualité de l’interreligieux pour la paix” (www.aidop.org).

 

Video

Œuvre de paix en traditions de la Tora (3h17) : Dan Arbib, Claude Cohen-Boulakia, Rabbin Yeshaya Dalsace, Rabbin Gabriel Farhi, Jean-Paul Durand op, Paula Kasparian

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