Lettre 44 - 1/12/2008


Aïd El Kébir (8 décembre), Hanouka (22 au 29), Noël (25), Premier Jour de Moharram (29 décembre)



Ce mois de décembre est encadré par deux fêtes musulmanes: la première, l’Aïd El Kébir, rappelle que l’ange Gabriel retient le bras d’Abraham qui allait immoler son fils; la seconde correspond au premier jour de la nouvelle année du calendrier musulman.

Entre ces deux fêtes de l’Islam, la fête juive de Hanoukka, la fête des Lumières, commémore la libération et la purification du Temple de Jérusalem par Judas Maccabée en 164 avant notre ère: miraculeusement une fiole d’huile suffisante pour un jour seulement, dura huit jours, le temps nécessaire pour la purification. Par la fête de Noël, célébrée au milieu des huits jours de Hannouka, les Chrétiens commémorent la venue au monde du Messie annoncé par les Prophètes. Cette Nativité marque le début de “ l’ère commune”, la datation universelle retenue par toute l’humanité et Noël est devenue la fête des enfants dans le monde entier.

Ces fêtes sont célébrées en famille dans nos trois traditions et toutes les générations se retrouvent pour se réjouir avec les enfants, se souvenir des absents et des parents qui nous ont précédés ici-bas et que nous retrouverons un jour. C’est une fête de la joie mais aussi de l’espérance.

L’année qui s’achève a été marquée par des guerres, des conflits, des attentats terroristes, en Afrique, au Caucase, au Proche et Moyen Orient, en Asie… et par une crise financière puis économique qui, partie des Etats Unis, s’amplifie et s’étend au monde entier, menaçant l’emploi et les ressources de centaines de millions de familles. Nous avons besoin de réfléchir, au sein de chacune de nos communautés de croyants, à notre responsabilité à l’égard de tous ceux qui sont plus menacés ou plus démunis que nous et nous avons à imaginer et mettre en oeuvre de nouvelles formes de solidarité et d’entr’aide, pour respecter le commandement qui nous a été donné de nous aimer les uns les autres, d’accueillir et d’aider l’étranger qui vit parmi nous, de secourir la veuve et l’orphelin, le chômeur et le malade. De nombreuses associations sollicitent nos dons en cette période. Nous devons y répondre avec plus de générosité que d’habitude: la crise économique que nous traversons et qui ira s’aggravant avant de se résorber, nous oblige à plus de solidarité et de fraternité. Ce faisant nous contribuerons à surmonter la crise et à renouer avec la prospérité.

Le repli sur soi et sa cellule familiale et communautaire n’est pas de mise par les temps qui courent: il faut au contraire aller à la rencontre des autres, des étrangers, apprendre à les connnaître, dialoguer avec eux, découvrir les richesses qu’ils recèlent en eux. Nos trois communautés monothéistes, Juifs, Chrétiens, Musulmans, qui toutes trois se reconnaissent frères et soeurs en Abraham, se doivent de mieux se connaître mutuellement. Nous devons aller au-delà, sortir de nos communautés et engager ensemble des actions communes, ici dans nos quartiers et banlieues, plus loin au Proche Orient, et démontrer que Juifs, Chrétiens et Musulmans sont capables de travailler ensemble pour surmonter les difficultés que nos semblables rencontrent et contribuer ainsi à rétablir l’harmonie et la paix dans les quartiers et les régions troublés par les animosités et secoués par les conflits.

Et pour répondre à l’odieuse profanation des tombes d’anciens combattants musulmans et juifs en pleine fête de l’Aïd El Kébir, nous devons manifester notre entière solidarité avec nos frères car nous sommes tous enfants d’Abraham et nous sommes tous atteints par cette profanation.

On répond au terrorisme des extrêmistes, leurs bombes et leurs profanations, par la prière ensemble, chacun selon sa tradition, par la solidarité ouvertement manifestée et par des actions menées en commun pour servir tous nos proches.

Le Président des Artisans de Paix a été appelé, en cette fin d’année, à devenir aussi Président de la Fraternité d’Abraham. Il aura à coeur dans ces nouvelles fonctions de développer des actions communes entre toutes les associations qui partagent le même idéal: les religions au service de la paix. Nos trois traditions, juive, chrétienne, musulmane, ont reçu le même commandement d’amour du prochain, qui a valeur universelle. Ensemble nous devons le faire prévaloir dans la société plurielle dans laquelle nous vivons.

Bonnes fêtes de fin d’année et abordons 2009 avec Foi et Espérance.

Edmond Lisle


Recherche par mot-clé

artistes de Dieu; Connaissance connaissances révélées connaissances scientifiques Corps Elie Fraternité Toraïque des Artisans de Paix; Fraternité Eucharistique des Artisans de Paix; Fraternité Islamique des Artisans de Paix; Jérusalem; Al Qaouzah (Sud Liban); Istanbul; Institut itinérant des Artisans de Paix; sanctification; voie; artisans de paix Moïse paradigme des Artisans de Paix Prophétie Sagesse sciences Sinaï Souffle Toucher de l'Esprit Transfiguration épistémologie des Artisans de Paix

Recherche par thème


Recherche par lieu


Recherche par date

Login

Lost your password?