Lettre 60 - 1/6/2014


Voyage/pèlerinage de prospection en Jordanie, réalisé les 24-28 mai 2014 par Paula Kasparian et François Lacoste.
Une expérience de Dieu en Jordanie : goûter la présence réelle de Dieu, en Terre Sainte… Comment Dieu écrit droit avec des lignes courbes… Une expérience de joie parfaite !




Samedi 24 mai

Quand on arrive en avion, on voit de loin la terre aride et vallonnée où coule le fleuve qui prend sa source sur le mont Hermon au Liban (le mont du Cantique des cantiques). Le Jourdain marque la frontière entre la Jordanie et Israël, et se jette dans la mer morte… Ce fleuve, bien asséché aujourd’hui, est le Jourdain si lourd de sens dans nos mémoires bibliques et coraniques… Nous contemplons alors ce que nous entendons intérieurement, jaillissant de ces mémoires, et nous ressentons que nous atterrissons en terre sainte… Nous éprouvons la présence de Dieu qui nous appelle, ici et maintenant, sur cette terre…

Dans la valise de Paula, le 24 mai, il y avait une icône en forme de croix peinte par les Bénédictines du Sacré Cœur de Montmartre, achetée après une nuit d’adoration eucharistique passée en compagnie de Roberta et Sabine, toutes deux artisanes de paix. L’icône représente les symboles de la Fraternité Eucharistique des Artisans de Paix : la Cène en son centre, l’élévation du Christ en croix entouré de Marie et Jean à son sommet, sa descente aux enfers où il appelle Adam et Eve à la vie en bas, Jésus entrant à Jérusalem sur un âne le jour des Rameaux à gauche de la Cène (l’âne symbolise le corps, le lieu en commun où l’Esprit se donne à toucher) et à droite une scène de transfiguration qui pourrait représenter la résurrection de Jésus mais aussi d’Adam et d’Eve suscités à une vie nouvelle. Paula a décidé d’offrir cette icône devant laquelle certains d’entre vous se sont recueillis chez elle, à nos hôtes jordaniens, Isabelle et Charles GLAIN, en signe d’invitation à la communion entre les artisans de paix de Paris et ceux de Jordanie.

La première nuit fut pour Paula une nuit sans sommeil, une nuit d’actions de grâce, de remerciements à Dieu de nous trouver ainsi appelés en terre sainte, en marche vers la réalisation d’un Centre Artisans de Paix en Jordanie où les circonstances politiques le permettent.

Quelle ne fut pas notre surprise le matin, de voir que nos hôtes avaient ôté le tableau qui se trouvait au milieu de leur salon pour y mettre l’icône porteuse des symboles de la Fraternité Eucharistique des Artisans de Paix, venue de Paris. C’est un signe qu’ « ils l’ont accueillie à sa juste valeur » dit François. Par la suite, ils n’ont manqué aucune occasion de nous aider dans nos démarches au jour le jour et à la fin de notre séjour, nous ont proposé d’être nos correspondants en Jordanie. Pour François, cette icône dans cette maison, est la première pierre posée par les Artisans de Paix en Jordanie, « une pierre en bois » a-t-il ajouté, « une pierre vivante » a pensé Paula. Nous n’étions pas seulement deux mais quatre rassemblés au nom du Seigneur. Dieu était présent, réellement : le chemin s’ouvrirait. Il suffirait d’écouter au jour le jour le Réel en lequel le Seigneur des univers s’exprime ici et maintenant, à travers la suite des événements.

 

COMMENT DIEU ECRIT DROIT AVEC DES LIGNES COURBES…

Dimanche 25 mai

Dans une voiture louée, François nous conduit non sans difficultés de repérage dans un pays où les cartes sont inexistantes, au site dit du Baptême du Christ que nous appelons le Lieu du Passage pour nous rappeler qu’il est aussi le lieu du passage du peuple hébreu en terre promise, et celui de l’ascension d’Elie. Nous entrons dans ce site gardé par des militaires, sous le soleil de midi. Nous l’explorons dans le recueillement, de 12h à 16h,sous un soleil radieux et une température de 40° Celsius, d’autant plus élevée que ce site se situe à 400m au dessous du niveau de la mer. Il est le site émergé le plus bas de la terre. Le symbole est fort qui nous appelle à l’humilité parfaite.

 

La tranchée du passage

 

Le premier lieu que nous avons contemplé en entrant, est le Mont Elie qui était sans doute au bord des eaux du Jourdain à l’époque de l’ascension d’Elie et qui est aujourd’hui dans un espace désertique car le Jourdain asséché est rétréci. Puis nous avons vu les églises arménienne et copte, la mosquée, et nous nous sommes acheminés vers ce que nous avions pensé être le « futur » site du Centre Interreligieux pour la Paix. Paula a contemplé l’œuvre inspirée de François : la tranchée du « passage » (photo ci-dessus), l’église catholique, les monastères du Verbe Incarné. Nous avons visité ensemble le centre d’accueil des pèlerins Russes Orthodoxes, les vestiges byzantins de l’église St Jean Baptiste, l’église Orthodoxe Grecque. Nous avons alors contemplé le Jourdain avec, en face, la rive israélienne où se baignait dans les eaux du Jourdain un groupe de Tamouls vêtus de longues robes blanches et louant Dieu. Très peu de mètres nous séparaient : « Il serait facile de construire un pont » dit François.

Puis nous sommes rentrés à Amman qui doit la douceur de son climat à son altitude (plus de1000m), après avoir fait halte dans un restaurant local où nous avons mangé avec nos mains… A Amman, nous avions rendez-vous à 17h avec Nadim MUASHER, porteur et financeur du projet catholique latin. En le rencontrant, nous réalisons ce que nous avions pressenti, à savoir la difficulté d’exprimer en finesse notre Projet en anglais. Charles GLAIN nous avait suggéré de demander à un prêtre parlant français d’être notre interprète. Nous interrompons notre rendez-vous pour aller à la Messe à la Paroisse Notre-Dame de Nazareth à 17h30. Il se trouve que la messe est en français. A la fin de la célébration, Paula expose le Projet Artisans de Paix au célébrant et lui demande s’il accepterait de nous accompagner le lendemain pour une visite à la Communauté du Verbe Incarné, afin d’y être notre interprète. Le Père CARLOS, prêtre bolivien de la Communauté du Chemin Néocatéchuménal, dit « Oui ». Nos cœurs chantent « Alléluia ! ». Après la messe, nous retournons chez Nadim Muasher pour continuer nos entretiens, accompagnés de Charles GLAIN qui se fait notre interprète. Nous nous écoutons les uns les autres.

La seconde nuit en Jordanie, la première après la visite du Lieu du Passage, la rencontre de l’Esprit du Lieu, la rencontre aussi du Chrétien d’Orient qu’est Nadim avec ses craintes et sa détermination, l’émerveillement devant la confiance du Père Carlos, Paula éprouva le besoin de se retirer très tôt de l’aimable compagnie de nos hôtes pour recueillir les événements du jour dans la solitude, les relire, en discerner le sens. Elle fut touchée par le cri du cœur de Nadim dont la communauté, en situation de minorité, a besoin d’affirmer son identité pour persévérer dans son être. Nadim lui avait posé cette question : « Dans votre association, les religions sont sur un cercle, à pieds d’égalité. Qui dirige le mouvement ? Qui est au centre ? ». Paula a répondu : « Dieu ». C’est toute la beauté de notre mouvement et la rigueur de la règle qu’il nous faudra écrire, que la place centrale demeure libre pour le Seigneur. Nous disons que chaque tradition véhicule un message essentiel dont elle n’est pas propriétaire, il est pour l’humanité toute entière, voire le cosmos tout entier. Les termes qui explicitent ce mouvement sont ceux d’inhabitation et de circumincession dont nous avons parlé dans la 9ème séance de notre Séminaire AIDOP / Artisans de Paix « Spiritualité de l’interreligieux pour la paix », intitulée : « Intelligence du Souffle des Artisans de paix. Inaugurations théologiques ».

Nous rappelons qu’AIDOP est l’Agence Internationale Diplomatie et Opinion Publique, fondée par le Professeur Jean-Paul DURAND op, professeur à la Faculté de Droit Canonique de l’Institut Catholique de Paris, doyen honoraire, directeur d’Yves de Chartres (pour le 3ème cycle), lauréat de l’Institut de France, co-Directeur des études de ERASMUS-GRATIANUS (ICP/Paris Sud-XI, doctor honoris causa de la Faculté orthodoxe roumaine de théologie de Cluj-Napoca. Paula est chargée de mission auprès du Programme n°4 d’AIDOP : « Pardon, Réconciliation, justice », ainsi que Présidente du séminaire spécialisé AIDOP de recherche et formation « Spiritualité de l’interreligieux pour la paix », où se réfléchit sur les plans du dialogue entre éthique et mystique l’apport de la pratique des Artisans de Paix à l’élaboration d’une culture de la paix.

Lundi 26 mai

Nous nous levons heureux d’être où nous sommes et d’aller à notre rendez-vous matinal avec un représentant du VERBE INCARNE (congrégation née en Argentine dans les années 1980), en compagnie du Père CARLOS qui parle parfaitement espagnol et a étudié au Liban en français. Isabelle GLAIN nous y accompagne pour nous aider à nous repérer sur les routes, sans carte. A 11h nous nous trouvons à ANJARA (à 50 km au nord d’Amman), au Centre « Our Lady of the Mount » animé par la Communauté du Verbe Incarné. Ce Centre héberge des enfants orphelins ou abandonnés, et accueille le jour des enfants handicapés moteur. Le Père HUGO, responsable du Centre, nous accueille chaleureusement, nous et notre Projet « Artisans de Paix » sur le site du Baptême, qui va de fait « dans le sens de la vocation de sa congrégation et de l’orientation que le Pape François donne à l’Eglise », nous dit-il. Il nous recommande de prendre contact avec le supérieur de la Congrégation du VERBE INCARNE, le père Marcelo GALLARDO qui réside à Jérusalem. Il nous fait visiter le Centre puis nous invite à partager un repas fraternel sur place. Nous poursuivons notre entretien en présence du Père CARLOS, qui traduit français / espagnol. Nous rendons grâce à Dieu…

Nous retournons à Amman où nous avons rendez-vous à 16h avec Nadim MUASHER. Au cours de cet entretien, s’opère un éclaircissement de sa position sur notre collaboration possible : Il tient à conserver la maitrise quasi-complète de ce qu’il conçoit comme un Centre des Visiteurs et propose l’intégration d’un espace interreligieux, à l’étage en supprimant 1/3 des chambres initialement prévues, et une utilisation commune des infrastructures déjà prévues. Nous écoutons sans mot dire, laissant décanter les choses intérieurement.

Le soir, nous allons dîner dans un restaurant de la vieille ville d’Amman, où nous amènent Isabelle et Charles. Nous leur disons la position de Nadim et la nôtre. Il est clair que nous ne pouvons pas accepter sa proposition. Grâce à Nadim, nous avons découvert le site du Baptême où nous avons reconnu le Lieu du Passage symbolisant la spiritualité des Artisans de Paix. Nous lui en sommes reconnaissants. Mais il est clair que nous devrons y réaliser notre propre projet, dans la fidélité à l’Esprit du Lieu, à l’écart d’un centre touristique fut-il religieux…

La nuit porte conseil… L’article II de nos statuts est très clair : « L’Association « ARTISANS DE PAIX » a pour objet de créer et d’instaurer un centre permanent sur un haut-lieu de la Planète (en l’occurrence, dans le désert du Sinaï) qui réunira – dans le respect scrupuleux de la doctrine et des rites propres à chacune des trois religions monothéistes, c’est-à-dire sans SYNCRÉTISME ni CONFORMISME – des hommes et des femmes de bonne volonté et de décision appartenant aux domaines :scientifique, éthique, spirituel, leur permettant des séjours de rencontre, de spiritualité, d’inter échanges, afin de préparer de façon suivie la paix mondiale. A cet effet, prendre contact avec les Institutions et les Personnalités religieuses et politiques des groupes en présence dans le but de leur faire connaître ce PROJET, afin d’obtenir leur accord en suscitant leur intérêt. Promouvoir toutes les actions: colloques, publicité, concours, etc… rendues nécessaires par la logistique du PROJET ».

 

UNE EXPERIENCE DE JOIE PARFAITE

Mardi 27 mai

Avec le fruit du recueillement de la nuit, Paula se lève avec un sentiment de liberté qui la rend joyeuse. Elle y reconnaît la joie qui ne dépend que de Dieu et de Dieu seul, celle dont parle saint François d’Assise et qu’il dit « parfaite ». Saint François, connaît la joie parfaite quand une porte se ferme à son nez et qu’il est dans la joie. Il n’est pas dans la joie parce que la porte se ferme devant lui ; mais la porte se ferme, et il se trouve qu’il est dans la joie. Ce qui signifie que la joie qui ne vient de rien du monde, vient de Dieu et de Dieu seul, c’est pourquoi elle est parfaite. François Lacoste est déçu que le projet Artisans de Paix ne puisse se réaliser au lieu que Nadim destine au Centre des visiteurs. Mais la joie qui vient de Dieu est communicative. Paula se met à rire, Isabelle aussi. François les regarde, interrogateur… Paula dit : « Il y a les larmes, mais il y a aussi le rire mystique ». Isabelle, qui a fait une formation à l’accompagnement ignacien dit « Oui ». Paula explicite : dans les règles du discernement ignacien, on reconnaît une « motion divine » à ce qu’elle apporte une « consolation sans cause ». François comprend et se laisse emporter par le « rire ». Et cette joie partagée n’a cessé de grandir tout au long de la journée… Plus elle grandissait, plus nous affirmions notre détermination. Nous avons senti qu’elle nous transportait, qu’elle est une énergie qui peut faire entrer en lévitation. Sans doute est-ce le même type d’énergie qui a emporté Elie sur un char de feu. Ce doit être ce que l’on appelle la liberté des enfants de Dieu.

Nous avions voulu rencontrer le Prince GHAZI, cousin du roi, ministre de la culture, initiateur de la Semaine Mondiale de l’Harmonie Interconfessionnelle décrétée par l’assemblée générale des Nations Unies le 23 octobre 2010, auteur d’une thèse intitulée « Amour dans le Saint Coran (en arabe) (الحب في القرآن الكريم) Dar al-Razi, Jordanie, 2010, soutenue à l’université Al-Azhar – «Une thèse exceptionnelle, digne de louange et de gratitude pour sa méthodologie, de son contenu et de sa langue » selon le Grand Imam et Cheikh d’Al-Azhar, Ahmed Mohamed el-Tayeb. Nadim MUASCHER voulant garder la maîtrise du projet, n’avait pas voulu prendre un rendez-vous pour nous avec le Prince Ghazi. Nous devions demander un rendez-vous. Demander un rendez-vous pour le jour même est utopique, mais nous devions le faire par acquis de conscience. Il se pourrait que s’établisse entre nous une rencontre cordiale, peut-être même une rencontre intérieure orientée vers l’amour de Dieu si nous le vénérons chacun sans appropriation, une rencontre illuminative pouvant transfigurer la matière du monde… Notre vocation n’est-elle pas de nous engager dans une voie de sanctification en s’appuyant les uns sur les autres, avec la diversité des traditions représentées parmi nous ? Et notre signe de reconnaissance, ce sont les Récits évangéliques de la Transfiguration : Comme Moïse, Jésus et Elie s’entretiennent, Juifs, Chrétiens et Musulmans sont invités à s’entretenir et ceci devrait transfigurer la matière du monde.

François téléphone au secrétaire du Prince Ghazi bin Muhammad bin Talal (Cousin de l’actuel roi de Jordanie – le Roi Abdullah -, Ministre de la Culture et des affaires religieuses et responsable du site du Baptême) pour demander un rendez-vous avec le Prince dans la journée. Il ajoute en aparté « nous sommes fêlés » et goûte cette béatitude qu’il exprime ainsi : « Heureux les fêlés, ils laissent passer la lumière ». Nous n’avons pas eu de rendez-vous avec le Prince Ghazi le 27 mai, mais nous avons été heureux d’être fidèles à nous-mêmes.

A 15h30, nous avions  rendez-vous avec Mgr Maroun LAHHAM, Vicaire Général pour la Jordanie du Patriarcat Latin de Jérusalem, qui parle parfaitement français. Nous lui avons exposé le projet Artisans de Paix et la position de Nadim. Nous avons apprécié les réponses pragmatiques de Mgr Maroun LAHHAM, convenant que notre projet ne pouvait pas cadrer avec la vision de Nadim et proposant donc une voie plus indépendante, nous indiquant la démarche à suivre :

– Interroger les autorités du site sur la disponibilité restante éventuelle de terrains à construire sur le site.

– Réaliser un projet global (Architecture – Montage – Direction / animation).

– Demander au Patriarcat Latin de la terre sainte qui se trouve à Jérusalem, les permanents que nous souhaitons pour le Centre Artisans de Paix : si ce sont des membres du Verbe incarné, ils doivent être envoyés en mission par le Patriarcat latin pour Jérusalem et la Jordanie. Ce peut être aussi des membres d’autres congrégations.

Paula pense alors à Béatrice MAUGER, Vierge consacrée, française ayant décidé de vivre au Sud Liban pour y créer une Fraternité IBRAHIM dans l’esprit des Artisans de Paix auquel elle communie. Nos permanents pourraient être formés en deux ans, entre :

Al Qaouzah (Liban) où réside Béatrice, avec un enracinement dans le silence, la prière du cœur dite parmi nous « Prière du Souffle » nous introduisant au lieu en commun de l’expérience corporelle de l’Esprit (le Toucher de l’Esprit) qui fonde la spiritualité des Artisans de Paix dans la fidélité à la mémoire d’Elie ;

– une communauté religieuse en France ou ailleurs où le novice serait formé à la spiritualité du Château Intérieur des Artisans de Paix avec ses 7 demeures, entre autres…

– et le séminaire spécialisé AIDOP/ Artisans de Paix présidé par Paula Kasparian où serait assurée une formation à l’inter religieux grâce au travail accompli par les Artisans de Paix, notamment sur les Fraternités Artisans de Paix, l’élaboration d’une épistémologie et de théologies de l’interreligieux fondées sur l’expérience du Toucher de l’Esprit (le Lieu en commun de l’expérience corporelle de l’Esprit qui fédère les Artisans de Paix)…

Au terme de ces deux années de noviciat, la ou le novice s’engagerait soit comme moine ou moniale de la paix, soit comme apôtre de la paix. A ce moment là il pourrait être envoyé en Jordanie si le centre est fini ou à Al Qaouzah si le besoin s’en fait sentir avec un centre de formation à la vie mystique…Ou ailleurs…

Des statuts à élaborer très prochainement auront à préciser ces statuts individuels pour protéger les personnes ainsi que l’objet de l’institution du futur Centre interreligieux pour la Paix.

Nous nous orientons ainsi vers une approche renouvelée du Projet :

Nouvelle orientation : indépendance totale

Taille maitrisée du projet

Implantation au Mont Elie (?)

Approche élargie d’une communauté pour animer le Centre Artisans de Paix (Verbe Incarné ? Communauté carmélitaine ?)

Formation à la Prière du Souffle ouvrant au lieu du Toucher de l’Esprit avec le concours de Béatrice MAUGER

Structure chrétienne accueillant d’autres traditions ? A charge pour les autres traditions d’envoyer des permanents.

Notre Centre sera ce qu’il deviendra, compte tenu des implications effectives diverses des deux autres traditions d’origine abrahamique.

Le tout livré à la Grâce de Dieu qui est le véritable Centre qui nous fédère.

L’évêque d’Amman nous dit qu’entre la théorie et la pratique, il y a une dialectique. Paula répond qu’elle connaît la dialectique pour l’avoir étudiée en philosophie et longuement pratiquée, mais qu’aujourd’hui elle ne raisonne plus comme cela. Son action se fonde sur la prière : « Dans la prière, le haut et le bas se rencontrent. Ce qui naît ainsi se livre en partage. De telle sorte que celui qui prie peut dire que ce n’est plus moi qui vit, c’est le Seigneur des univers qui vit en moi ». L’évêque répond : « Ca, c’est le chemin spirituel ». Paula dit : « Oui, c’est le chemin des Artisans de Paix ». L’évêque répond « Vous aurez des opposants ». Et Paula de dire : « Nous en avons dans tous les pays du monde, en Jordanie pas plus qu’ailleurs ». L’évêque acquiesce. Nous le remercions de son franc parlé fructueux. L’essentiel a été dit.

Le soir, Charles nous annonce que Nadim nous invite à dîner tous les quatre : Charles, Isabelle, François et moi, à l’hôtel Marriott (*****). Il a téléphoné à l’évêque d’Amman après notre visite et donc Nadim est donc au courant de notre position. Il est malade et ne sera pas présent au dîner mais tient à nous inviter. Nous accueillons cette invitation comme un geste du cœur et l’acceptons. Qui connaît les chemins du Seigneur ? Il écrit droit avec des lignes courbes et nous communique la joie parfaite… L’avenir reste ouvert.

 

Mercredi 28 mai

Nous nous levons à 4 heures du matin pour prendre notre avion à 7 heures. Nous sommes dans une espérance et une fraternité plus fortes que jamais. Le Seigneur fait pour nous des merveilles : Il fait vraiment de nous des frères, en se rendant réellement présent parmi nous.

A la grâce de Dieu. Ce fut le mot du commencement, c’est le mot de la fin.

François Lacoste, Architecte et Paula Kasparian, Présidente des Artisans de Paix

 

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