Paracha Roch Hachana : Dépossession, altruisme et élévation


Paracha Roch Hachana : Dépossession, altruisme et élévation Cette année, notre rentrée se fait en même temps que le Nouvel An juif, « Roch Hachana » qui signifie « tête de l’année » : c’est le jour anniversaire de la création d’Adam et Eve. Bien que selon la Torah, l’année commence le mois de Pessah au cours duquel a […]


Date : 21/9/2020



Paracha Roch Hachana : Dépossession, altruisme et élévation

Cette année, notre rentrée se fait en même temps que le Nouvel An juif, « Roch Hachana » qui signifie « tête de l’année » : c’est le jour anniversaire de la création d’Adam et Eve. Bien que selon la Torah, l’année commence le mois de Pessah au cours duquel a été institué le peuple juif, la tradition a fixé ce jour de Roch Hachana, jour anniversaire de l’humanité comme le premier du nouvel an juif. La fête de Roch Hashana est la fête de l’Humanité entière. Aussi souhaitons-nous aujourd’hui une bonne année à tous les Artisans de Paix. Que nous soyons tous inscrits dans le livre de la Vie, de la Santé et de la Paix !

Cette année 2020-2021, nous chercherons à manifester notre lien avec l’univers, dans l’acte de création auquel nous sommes appelés, en tant qu’Artisans de Paix. Pour nous y aider, je livre à votre méditation « Laudato si » qui nous invite à une plus grande conversion à « l’écologie intégrale »; je vous invite à lire la déclaration d’Istanbul sur « l’écologie en Islam »; enfin, j’offre à votre contemplation ce très beau texte de Maurice Zundel qui a bien compris le lien de co-création qui unit l’homme, les hommes et l’univers, si l’homme consent à laisser le Souffle divin respirer en lui :

« Jules Romains a écrit un roman qui s’appelle « Le dieu des corps » et finalement dans ce roman, on ne trouve ni Dieu, ni les corps car on ne peut pas séparer l’un de l’autre, ou l’un des autres, car justement le corps humain ne devient humain que par le resplendissement en lui de la présence de Dieu./…/ Il n’y a pas une mort identique pour tous les hommes. Chacun meurt de sa propre mort comme le disait Rilke. Chacun vit sa mort d’une manière unique et nous pouvons tous nous préparer à une mort qui soit une victoire sur la mort, qui soit une offrande, qui soit un acte libre, qui soit une rencontre avec l’éternel Amour. Et si justement la mort peut prendre un sens infiniment différent suivant le choix que chacun fait de sa vie, c’est que nous avons à créer notre corps. L’homme n’est jamais donné tout fait, l’homme est une possibilité. Un petit enfant, c’est ce qui fait d’ailleurs toute l’admiration que nous éprouvons devant lui, il est un faisceau de possibilités infinies, mais ces possibilités sont des possibilités, elles ne sont pas réalisées. Il faudra qu’il choisisse, il faudra qu’il s’accomplisse, il faudra qu’il se crée lui-même selon les possibilités qu’il porte en lui. Nous avons donc à façonner notre corps, à le modeler, à imprimer en lui le visage de Dieu, à le libérer, à nous libérer tout entier de nos attaches cosmiques, c’est-à-dire à nous déprendre de toutes les forces obscures qui sont à l’œuvre dans l’univers, dans le monde minéral, dans le monde végétal, dans le monde animal nous avons à surmonter toutes ces forces, c’est-à-dire à les transfigurer, à les libérer, à leur donner un visage afin qu’en nous tout l’univers devienne une offrande et un élan libre et joyeux, vers l’éternel Amour. Le corps humain est donc un corps qui se fait, un corps qui devient, un corps qui se spiritualise, un corps qui devient esprit, un corps qui s’immortalise, un corps qui respire Dieu et Le révèle. /…/ Nous comprenons que, plus un être s’élève, plus il s’intériorise, plus il pétrit son corps de lumière et de grâce, plus Dieu resplendit dans sa chair, plus aussi il est vainqueur de la mort, plus tout son être devient un élan harmonieux vers Dieu qui est en lui d’ailleurs l’aimantation suprême qui l’aide à se créer, car nous ne nous créons pas justement au hasard, nous nous créons suivant cet appel au dedans de nous de la présence divine qui est le pôle où convergent toutes nos aspirations. Nous comprenons qu’un être, plus il se libère, moins il est victime de la mort, plus il peut aller à la rencontre du Seigneur, plus il peut oublier qu’il a quelque chose à quitter. Saint François ne quittait rien, c’est pourquoi il fait chanter le Cantique du Soleil, il emporte avec lui son univers parce que tout l’univers en lui s’est mis à chanter. » Maurice ZUNDEL

Notre programme de l’année 2020-2021, en cours de préparation, devra tenir compte des exigences sanitaires sans que le dynamisme de notre vie associative n’en soit affecté. Comme toujours mais d’une façon particulière cette année, nous devrons être pragmatiques et inventifs pour faire en sorte que d’un mal vienne un bien. Ainsi, certaines de nos réunions ne pourront pas se faire en présence, comme celle qui avait été annoncée le 20 septembre au monastère bouddhiste de l’Inspir, les moniales étant confinées. Nous proposons aux moniales de réaliser cette rencontre le 11 avril jour de la divine Miséricorde, en présence, si possible, et sinon par Zoom. Cette alternative, en présence ou par Zoom, devra s’appliquer à l’ensemble de nos réunions. Ce qui nous donnera l’occasion d’échanger parfois en direct avec nos adhérents résidant loin de Paris, comme par exemple Françoise Tibika qui pourra intervenir de Jérusalem. Nous devrons être à la fois cigale et fourmi, comme nous y invite cette belle parabole de Denis Chautard, en ce temps de Covid 19 :

« Il y a bien longtemps que les moissons sont terminées et que les greniers sont remplis. Cette année même les vendanges ont été précoces. Malgré une plus faible récolte, le vin promet d’être un excellent cru. Les noisetiers donnent à profusion et la cueillette des champignons s’annonce abondante. Malgré la pandémie, mardi 1er septembre les écoliers ont retrouvé leurs maîtresses, les lycéens et les collégiens (masqués !) leurs professeurs, leurs livres et leurs cahiers. Il y a de la nostalgie en cette période : les jours déclinent et la douceur du moment ne fait pas oublier qu’une nouvelle saison arrive à grands pas : De quoi aurons-nous besoin pour tenir bon dans les nuits et le froid de l’hiver ? Comment faire pour accepter le temps qui passe…si vite et inexorablement ? Comment vivre avec la menace du coronavirus ? En cette Rentrée 2020 je vous invite à relire avec nos écoliers la première des Fables de Jean de La Fontaine. Chacun d’entre nous se reconnaîtra : ou bien cigale ou bien fourmi ! La cigale aime jouer, chanter, danser… elle fait comme les oiseaux ou comme les lys des champs de l’Evangile… Elle ne se soucie pas du lendemain ! Elle vit « au présent » ! La fourmi est besogneuse ! Elle travaille et accumule des provisions pour l’hiver, elle fait des économies ! Elle agit, prévoyante, en bon père de famille pour pouvoir faire face aux aléas de la vie et aux frimas. Mais, peut-être, en oublie-t-elle de vivre, tout simplement ! La « morale » de cette fable serait-elle si évidente et si immédiate… en donnant trop vite raison à la fourmi contre la cigale qui, elle, serait « volage » ? Pour plusieurs poètes la fourmi représente la Raison et la cigale la Foi. Ces deux piliers de l’existence humaine sont indispensables l’un à l’autre (comme Marthe et Marie dans l’Evangile de Luc 10/38-42). « Agis comme si tout dépendait de toi, et Prie comme si tout dépendait de Dieu » dit le dicton populaire attribué à tort à Saint Ignace de Loyola. Les premiers mots de l’encyclique « Foi et Raison » du pape Jean-Paul II, encyclique du 14 septembre 1998, l’expriment si bien : « La Foi et la Raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité ». En retournant à nos études ou à notre travail en cette rentrée 2020 recevons cette double invitation : Réfléchir, Etudier, Travailler, Grandir… Rester vigilant – ET – Respirer, Prier, Chanter, Danser, s’Emerveiller… Le bonheur consiste à ne rien manquer… suivre en même temps la cigale et la fourmi, Marthe et Marie… Bonne rentrée à tous ! Avec mon amitié, Denis Chautard »


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