Lettre 71 - 12/3/2017


Le 11 décembre 2006, le Cardinal Andréa Cordero Lanza di Montezemolo offre la tombe de saint Paul à la vénération des fidèles
Le lundi 11 décembre 2006, le cardinal Andrea Cordero Lanza di Montezemolo, archiprêtre de la basilique papale Saint-Paul-hors-les murs, offrait à la vénération des fidèles, le sarcophage de l’Apôtre des gentils, Paul. Le 15 février 2016, il rendait visite à Paula Kasparian au siège social des Artisans de Paix. Le 1er mars 2017, une délégation Artisans de Paix s’envolait pour Rome.



Le 1er mars 2017, nous nous sommes envolés pour Rome, François Lacoste, architecte de l’Eglise du Baptême du Christ, et moi-même, avec la mission de nous rendre le lendemain au rendez-vous que nous avait fixé avec le canoniste désigné pour nous, le Cardinal Kewin Joseph Farrell, Préfet du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, à qui j’avais demandé la reconnaissance d’une association internationale de fidèles catholiques pour l’Institut Spirituel Itinérant Artisans de Paix.

A Rome, le 2 mars au matin, nous nous sommes préparés à ce rendez-vous, par la prière sur le chemin des écoliers. Partant de la Casa Romana del Clero, via della Traspontina, nous avons été nous recueillir sur la place de la Basilique Saint Pierre, avant d’aller à pieds, au Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, qui se trouve au Palazzo San Calisto, Piazza San Calisto, dans le Trastevere, très proche de la Basilique “Santa Maria in Trastevere”. Nous avons prié pour que la grâce inspire notre action et la soutienne jusqu’au bout, pour que toutes nos activités prennent leur source en elle et reçoivent d’elle leur achèvement, par la vie du Souffle. Nous avons prié à trois reprises : sur le pont “Sant Angelo”, orientés vers la Basilique Saint Pierre ; à la “Chiesa Sant’ Andrea della Valle” où notre prière a été portée par la musique du Messie de Haendel ; à la Basilique “Santa Maria in Trastevere” où nous avons été portés par de la musique grégorienne.

Au Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, nous avons été accueillis par Dott. Philipp Milligan, canoniste, et par le Père Giovanni Buontempo du diocèse de Rome, membres tous deux du Dicastère Pontifical pour les Laïcs, la Famille et la Vie. M Milligan a conduit l’entretien. Le Père Giovanni Buontempo est resté à l’écoute. M. Milligan nous a demandé de nous présenter. J’ai présenté le mouvement Artisans de Paix en insistant sur sa genèse : la vocation initiale de l’association civile, sa croissance organique de fait, qui nous apparaît comme une succession de « miracles » : une suite signifiante d’événements « sans cause » où nous reconnaissons la fidélité de la Providence, dès lors que nous nous engageons dans le désir de Dieu pour nous. Je vous renvoie au « Récit Fondateur » de la Charte des Artisans de Paix. Vous y retrouverez une partie de cette succession d’évènements, avec notamment, l’émergence du Paradigme de la « Transfiguration » et du parcours des « Sept Demeures spirituelles des Artisans de Paix ». François Lacoste a parlé de la convergence entre le « Lieu dit du Passage » au bord du Jourdain où il a construit la Basilique du Baptême du Christ en Jordanie et le paradigme de la « Transfiguration » qui est, disons analogiquement, de fait à l’œuvre dans le Mouvement Artisans de Paix depuis 1998. Ce qui a conduit François Lacoste à rejoindre le Mouvement en 2013, la même année que Béatrice Mauger.

M. Philipp Milligan qui avait visiblement lu avec attention l’intégralité de notre dossier, a alors pris la parole pour dire ceci, à conserver dans nos cœurs, comme profond encouragement pour l’œuvre des Artisans de Paix, de la part du délégué canoniste ad actum et ex officio du Cardinal Mgr Kewin Joseph Farrell, le Préfet de ce Dicastère, Dicastère institué en 2016 par le Saint Père, le Pape François :
« L’Eglise veut ce que vous faites.
Elle a le devoir d’aider « l’œuvre » à se pérenniser et à croître.
La question est de savoir quelle est la meilleure forme juridique pour cela. »

Quand il a parlé de « l’œuvre », j’ai entendu qu’il parlait de « l’œuvre de Dieu » qui n’est la propriété de personne et qui est pour le bénéfice de toutes et de tous. Nous écrirons l’Œuvre des Artisans de Paix. Des questions qu’il nous a posées et de l’échange qui s’en est suivi, il est ressorti que la croissance de l’Œuvre des Artisans de Paix se fonde sur le partage effectif d’un patrimoine spirituel qui se livre dans la profondeur de notre humanité.

La première tâche qui nous attend, pour pérenniser cette Œuvre et l’aider à croître, est donc d’expliciter ce patrimoine spirituel en écrivant un « Livre des Grâces », grâces divines qui se mettent en partage de plus en plus lisiblement parmi les « Artisans de Paix ». Je vais m’atteler à cette tâche de sa mise par écrit dès mon retour à Paris.

La seconde tâche consiste en cette création d’associations internationales – respectivement en fonction des diverses traditions – pour soutenir juridiquement l’Institut Spirituel Itinérant Artisans de Paix.

En ce qui concerne la tradition catholique, il s’agira de demander à l’Archidiocèse de Paris la reconnaissance canonique d’une association en droit canonique privé de fidèles catholiques romains – cette association canonique ayant une vocation internationale ou universelle, en pleine communion avec le diocèse catholique à Rome -. Ses membres sont des fidèles catholiques romains partageant effectivement et librement ce patrimoine spirituel, avec le concours institutionnel associatif de cette reconnaissance canonique de ses statuts ; ce qui donnera naissance à une personnalité juridique opposable aux tiers, personnalité juridique participante de l’Eglise catholique romaine toute entière et donc ouverte à des membres ne vivant pas à Paris. Tel est le conseil qui nous a été donné à Rome, par le canoniste du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie qui nous a reçus.

« On n’allume pas une lumière pour la mettre sous le boisseau. »

Telle est la phrase qui a conclu notre entretien, dans la bouche de M. Milligan qui nous a ensuite proposé de confier l’Œuvre à saint Jean-Paul II. Il nous a emmenés dans une chapelle où se trouve une relique de ce saint : son bréviaire posé sur son cercueil le jour de ses obsèques, dont les pages ont tourné sous l’effet du vent, aujourd’hui couvert de dorures et conservant une goutte de sang de saint Jean-Paul II. Nous avons pris un temps de silence, puis M. Milligan a commencé à prier avec nous, nous avons continué avec lui.

Après midi, nous sommes allés, François Lacoste et moi-même, rendre hommage au Cardinal Andréa Lanza Cordero di Montezemolo, « Piazza Città Leonina ». Nous lui avons fait part de notre entretien du matin et nous avons prié ensemble. Le soir, François Lacoste prenait l’avion pour Paris. Je suis retournée voir le Cardinal Andréa Lanza Cordero di Montezemolo, deux autres fois durant mon séjour à Rome. Le dernier jour, le 5 mars au matin, il m’a dit qu’il portait l’Œuvre des Artisans de Paix dans la prière et m’a donné sa bénédiction pour les tâches à accomplir.

Le 3 mars, je suis allée me recueillir le matin à la Basilique Saint Pierre, dans la chapelle du Saint Sacrement d’abord, puis devant le tombeau de saint Jean-Paul II ; l’après-midi, je suis allée dans les « chambres de saint Ignace » jouxtant la « Chiesa del Gesu », au lieu où il a écrit les Constitutions de la Compagnie de Jésus. Dans la solitude favorable à la prière, je lui ai confié « l’œuvre » comme en avait parlé la veille, Dott Philipp Milligan. Dans la soirée, j’avais rendez-vous pour dîner à l’Université Grégorienne, avec le Père Pr. Joao Vila-Cha SJ. Nous avons parlé intensément et avec précisions, de l’Œuvre Artisans de Paix, durant trois heures et demie. Il m’a confirmée dans cette nécessité d’écrire un Livre des Grâces, pour expliciter le patrimoine spirituel qui fonde l’œuvre Artisans de Paix et ses réalités associatives civile et canoniques, présentes et à venir.

Le 4 mars, je suis retournée en « pèlerinage » à la « Chiesa del Gesu », après la merveilleuse soirée de la veille. Les appartements de saint Ignace étant fermés le samedi matin, je décidai alors d’aller d’abord à la Basilique Saint-Paul-Hors-Les-Murs qui m’a impressionnée encore plus que la Basilique Saint Pierre, par la hauteur de ses colonnes et l’immensité de l’espace qu’elle donne à sentir. Elle manifeste ainsi l’appel à réaliser l’universalité du message qui a touché Saül de Tarse dans sa chair, sur le chemin de Damas, qui a inspiré le rassemblement d’Assise convoqué par saint Jean Paul II le 25 janvier 1986, dans la continuité de la convocation du Concile Vatican II par saint Jean XXIII le 25 janvier 1959 à la Basilique Saint-Paul-Hors-Les-Murs ; message qui m’a touchée dans la chair, de fait, la nuit du 25 au 26 janvier 1982, 20 ans jour pour jour avant le rappel à Dieu de Madeleine Frapier (fondatrice de l’association civile Artisans de Paix en 1994) ; message enfin, qui continue d’ouvrir Artisans de Paix à l’interreligieux aujourd’hui, sans confusion ni syncrétisme, c’est-à-dire dans le respect le plus complet de la distinction de chaque tradition. J’ai fait un tour complet de la Basilique, m’arrêtant pour prier dans la chapelle où se trouve la statue brûlée de Saint Paul et l’icône de la Vierge devant laquelle Saint Ignace a prié avant de réaliser la Compagnie de Jésus. Puis je me suis arrêtée à genoux, devant le tombeau de Saint Paul que le cardinal di Montezemolo a offert à la vénération des fidèles, il y a une dizaine d’années, quand il était archiprêtre de la Basilique Saint-Paul-Hors-Les-Murs. Je suis restée ainsi concentrée dans le recueillement confiant l’Œuvre Artisans de Paix à Saint Paul, près de deux heures, jusqu’à ce que mes genoux n’en puissent plus. Quatre groupes de pèlerins se sont avancés vers la tombe de Saint Paul, pendant que j’étais ainsi recueillie : deux groupes italiens, un espagnol, un russe. Je les entendais venir de loin, s’approchant progressivement en chantant, comme des voix d’anges qui portaient ma prière. Quand mes genoux furent ankylosés, je visitai le musée œcuménique à la mémoire du 25 janvier 1959, date à laquelle saint Jean XXIII a convoqué le Concile Vatican II à Saint-Paul-Hors-Les-Murs, et le musée archéologique qu’a mis en place le Cardinal di Montezemolo. Et je retournai dans les appartements de Saint Ignace, où j’ai contemplé chaque pièce comprenant chacune, des traces de sa vie. J’ai confié « l’œuvre » à Saint Ignace, ainsi que le fruit de ma rencontre avec le Père Jaoa Vila-Cha sj, pendant près de deux heures encore.

Le 5 mars, après une dernière visite au Cardinal di Montezemolo, et l’accueil de sa bénédiction pour l’Œuvre Artisans de Paix, je suis retournée à Paris, avec une énergie nouvelle pour la tâche qui nous attend. Les dons de Dieu sont multiples et dépassent l’entendement. Prions pour honorer la grâce qu’il nous fait du don de sa présence au jour le jour.

Récit achevé le dimanche 12 mars 2017,
Jour de la lecture de la Transfiguration, parmi les textes fondateurs d’Artisans de Paix,
Paula Kasparian,
Présidente d’Artisans de Paix.


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